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Résistance et transition

2 février 2014

Les points clés d'un changement individuel

- Dire non au plastique, aux produits chimiques et à la consommation massive pour réduire la pollution notamment océanique, les décharges sauvages, sortir de la dépendance au pétrole, réfréner ses pulsions d’achats, ne plus consommer que l'indispensable au sens premier.

Comment ? Exemples : acheter l’alimentation biologique en vrac, acheter des produits d’occasion, faire ses courses avec un sac en toile, utiliser des sachets en papier (comme en Biocoop), avoir un verre pliable avec soi en soirée/festival, systématiquement aller vers le moins emballé, mutualiser, trouver des alternatives dans tous les domaines, …

- Refuser les aliments d’origine animale pour limiter la consommation et la pollution de l’eau, remettre à disposition l’alimentation utilisée pour les animaux d’élevage (1/3 de la production mondiale) pour l’alimentation humaine, augmenter son empathie envers toute vie pour un cercle vertueux vers davantage de cohérence.

Comment ? Diffuser la culture végane.

- Donner du sens à son travail/activité au sens large pour ne pas cautionner le système économique reposant sur la surexploitation des ressources et des population fragiles, davantage de bonheur, relocaliser l’économie et sortir du travaillisme.

Comment ? Se donner les moyens de faire ce que l’on aime, quitter un travail avilissant ou en opposition avec ses valeurs, ne pas travailler pour de grosses sociétés, faire du bénévolat.

- Echanger sans agressivité pour diffuser son engagement sans imposer et en acceptant les avis divergeants pour enrichir sa démarche.

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26 janvier 2014

Vers la Sobriété Heureuse

Cette démarche, initiée par ceux qui souhaitent redéfinir les contours et l’emprise de notre société sur leur vie, repose sur des fondamentaux qui peuvent être propres à chaque individu mais s’articulent principalement autour des grands axes suivants :

- Le refus d’une société de la surconsommation par la construction de l’autonomie et la redéfinition des besoins individuels

- Le refus de nuire, en étant complice de l’exploitation des populations et des ressources naturelles des pays en développement et émergents

- Le respect de l’environnement pour garantir un avenir durable à l’humain et aux autres espèces

- L’enrichissement de la vie individuelle par le renforcement des liens sociaux et des interactions désintéressées entre les individus

Ces considérations, non utopiques car elles sont partagées par des millions de personnes, permettent d’amorcer progressivement et durablement une transition sociétale grâce à laquelle il est possible d’envisager plus sereinement une société qui remet l’humain, localement et solidairement, au cœur des décisions qui l’affectent.

La Sobriété Heureuse ou Simplicité Volontaire est l’exact opposé du fatalisme ambiant qui déresponsabilise l’individu en tant qu’acteur de son existence et inhibe les réflexions constructives et la volonté d’agir contre le paradigme erroné de la croissance infinie basée sur la surexploitation humaine et naturelle.

A l'opposé du green-washing, cette démarche ne s'incrit pas dans la consommation alternative ou la consommaction mais bien dans un changement profond qui accepte la notion de sacrifice de la facilité et du confort, au profit d'une cohérence personnelle.

Sur ce blog qui se veut simplement être une collection de pistes de réflexion, j’invite chaque personne à s’exprimer si elle le souhaite et à ajouter/débattre/critiquer sur les thèmes évoqués et sur tout ce qui vous paraîtrait pertinent.

26 janvier 2014

Constats sociaux

Nous savons que :

- les inégalités sociales n'ont jamais été aussi importantes dans toute l'histoire de l'humanité. Les 100 personnes les plus riches du monde possèdent davantage que la moitié la plus pauvre de l'humanité, soit 3.500.000.000 personnes. Le système libéraliste qui tend à devenir la normalité nivèle les cultures et les pensées tout en favorisant le développement d'un vampirisme des peuples et des ressources naturelles au nom de la liberté et du progrès.

- le "travaillisme" est devenu la seule vérité sociétale et un paradigme indétronable. Il faut trouver un travail et produire pour mériter sa place dans la société. La place laissée aux loisirs et à la créativé est une place secondaire. Ceux qui ne produisent pas de richesses sont stigmatisés (fonctionnaires, chômeurs, ...)

- l'argent est le seul dieu que nous respectons. Toutes nos activités sont liées à un gain ou une dépense d'argent. Le bénévolat et le volontariat sont marginaux et jugés farfelus. La gratuité est considérée comme suspecte ou gage d'un manque de qualité.

26 janvier 2014

Constats écologiques

Nous savons que :

- Notre Terre offre une quantité finie de ressources et que la pression que l'on exerce sur notre environnement est supérieure à celle qu'elle peut supporter pour nourir tous les hommes et assurer la survie des générations futures.

- Le changement climatique induit par les émissions de gaz à effet de serre et les particules de carbone noir résulte d'une politique de transport individuel liée au pétrole, de l'élevage intensif et de modes de production associés à une économie de surconsommation. Ses conséquences en terme de mouvements humains, de destruction matérielle et de drames planétaires seront très importants si l'on ne confine pas son impact.

- L'utilisation massive de pesticides détériore la qualité des sols et leur capacité à s'adapter à des évolutions climatiques ; elle est responsable de la pollution des nappes phréatiques et de la présence de PCB et autres persistants dans tous les aliments que nous ingérons, surtout dans les aliments carnés et les produits laitiers. Cette utilisation massive jugée indispensable pour atteindre les rendements nécessaires à nourrir la population n'est qu'un mensonge éhonté dans le but de rendre les agriculteurs dépendant des firmes qui synthétisent les entrants. La recherche sur l'agriculture biologique montre que l'on peut dans certains cas atteindre des rendements voisins (avec une grande marge de progression avec le compagnonage végétal et le push-pull par exemple) mais aussi conserver une plus grande résistance aux épisodes extrêmes (sécheresse, pluies diluviennes, ...) donc particulièrement adaptée en Afrique.

- Une extinction massive de nombreuses espèces végétales et animales est en cours. La destruction des habitats, le braconnage et surtout l'indifférence des masses sont responsables de l'appauvrissement des écosystèmes et de dérèglements importants et irréversibles qui conduisent à des déséquilibres qui menacent en retour les cultures.

- Un cycle vicieux est en marche, où on utilisera de plus en plus d'énergie et de nouvelles technologies pour compenser des catastrophes résultant du système précité.

26 janvier 2014

Cesser de nuire : un nouveau rapport à l'Autre

Les sociétés humaines occidentales, les progrès scientifiques, la généralisation des technologies, la hausse du niveau de vie et la mise en place d’une société globale basée sur la consommation de masse, tous ces éléments reposent sur l’exploitation par le Nord des ressources et des personnes des actuels pays en développement et pays émergents, ainsi que le maintien d’un ordre basé, de façon interne à la société, sur le concept de consommateur-esclave, une néo-féodalité. Lorsque nous regardons autour de nous, 90% des objets qui nous entourent sont des objets manufacturés en Asie. Nous savons que les conditions de travail y sont déplorables, que l’esclavage y sévit toujours. Et l’esclavage n’inclut pas les personnes payés 1$ par mois. Nous savons aussi que la production délocalisée permet de s’affranchir des contraintes environnementales européennes, pourtant moyennement contraignantes, qui ne sont pas imposées ailleurs.

Après une journée de travail souvent longue ajoutée à la fatigue des transports, nous avons envie de simplicité et quoi de plus simple que de « cueillir », dans le même gigantesque magasin, tous les éléments nécessaires à notre vie et à notre confort, aux besoins que les media implantent dans notre inconscient. Ainsi, en en ayant pleinement conscience, la majorité d'entre nous fait exactement ce que l’on lui demande, produire et de consommer sans fin dans l’espoir de pouvoir s’évader cinq semaines par an.  « On », ce n’est pas Big Brother ni une grande théorie du complot, simplement ceux au sommet de ce nouvel ordre féodal, qui sont suffisamment nombreux pour être, finalement comme les personnes à la base de cette pyramide, déresponsabilisés de leur impact et esclaves de leur propre dépendance à l’argent.

Partout dans le monde, des catastrophes environnementales contribuent à rendre l’air progressivement cancérigène, les eaux des rivières non potables et les terres stériles. La désertification, la déforestation, la disparition massive des espèces, les pollutions chimiques et la banalisation des décharges sauvages défigurent une planète qui est capable et nous le savons parfaitement, d’abriter plusieurs milliards d’êtres humains et de les nourrir, en cohabitant avec les autres êtres incroyables qui la peuplent.

En lisant ceci, personne ne sera surpris. Personne ne tombera des nues. Croyez-vous qu’il est normal, pour un être doué d’intelligence et d’empathie comme l’être humain, de savoir tout ceci sans avoir la volonté d’agir contre ces réalités scandaleuses ?

Dans un tel contexte, toute action et toute décision deviennent des actes de protestation ou de complicité. Pour cesser de nuire aux générations actuelles, aux générations futures et à toutes les autres espèces, chaque individu doit prendre en compte ce facteur et redéfinir la totalité de son impact sur le monde en faisant des choix conscients. Ces choix, considérés comme marginaux et apparaissant soit comme des sacrifices individuels inutiles, soit comme des manœuvres de sabotage, recevront en retour la plupart du temps méfiance et/ou désapprobation. C’est le signe qu’ils interpellent. Changer le monde, c'est se changer soi-même !

Au cœur de toutes les sociétés humaines primitives ou nomades, la solidarité tient un grand rôle qui permet à tous de pouvoir vivre dans la dignité et dans la sécurité. Dans le monde occidental, cette solidarité ne s’exprime plus que de façon indirecte par la fourniture de prestations sociales aux individus qui ne peuvent subvenir eux-mêmes à leurs besoins, et aux besoins qui leur sont imposés. L’argent tenant le rôle absolu d’intermédiaire, devient dans notre monde le ciment déshumanisé du tissu social entre les personnes qui ne se côtoient pas. On stigmitise les faibles, on hait ceux qu'on croit responsables de la crise. A ce rythme, les êtres humains influençables finissent rongés de jalousie et de haine, tout en continuant à détruire.

Ceci n'est pas le monde que nous voulons. Nous sommes des millions à être prêts pour un changement profond. Qu’attendons-nous ?

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26 janvier 2014

Décroissance alternative

On oppose souvent à la décroissance des arguments visant à la faire passer pour un retour en arrière technologique, un obscurantisme faisant reculer l’humain, en clair un « retour à la bougie ». Il ne s’agit pas d’oublier les technologies qui aujourd’hui sont au centre de notre existence mais de les en extraire pour les utiliser avec parcimonie et intelligence, pour faire avancer l’homme et non pas le réduire à une dépendance énergétique dont l’issue est incertaine.

La décroissance n’est finalement pas un dogme, ni une opinion, mais plutôt une vision optimiste, solidaire et écologiste, de la gestion de ce que l’on appelle globalement la « crise économique » qui est en fait une crise de modèle économico-social, la fin d’une ère spécifique et le début d’une autre, basée sur une économie des ressources tangibles et sur la solidarité humaine et la créativité plutôt que sur la capitalisation et la normalisation de tous les aspects de la vie.

La transition que les personnes qui prônent la Simplicité Volontaire souhaitent initier n’est simplement qu’une prise de conscience individuelle et un choix conscient de la société de demain, pour ne pas subir le changement mais le décider, le vivre comme une aubaine de révolutionner pacifiquement un système obsolète et pervers.

26 janvier 2014

Sortir du consumérisme

On dit souvent que notre société est une société de consommation.  Cela signifie que les services et les biens qui permettent la vie doivent être payés, qu’il est nécessaire de « gagner » le droit de vivre, par un travail rémunéré. Il est fixé que pour « vivre dignement » (selon les critères socialement admis), il est nécessaire de gagner un peu plus de 1.000€ par mois, puisque la nourriture que l’on consomme, l’eau, l’électricité et les objets qui nous entourent, il nous faut les payer.

La réussite, dans ce schéma, se définit comme suit : l’acquisition d’un logement individuel, la possibilité de posséder tous les produits technologiques les plus récents et les plus chers, l’achat de produits neufs (non utilisés par d’autres être humains auparavant) et la possibilité hypothétique de les remplacer immédiatement (pour résumer, le « tout, tout de suite »), l’acquisition d’un statut social ayant la responsabilité du travail d’autres humains (pouvoir) et la possibilité temporelle de ne rien faire. Dans ce schéma, aucun cas n’est réellement fait de la relation à l’autre, ni à la nature.

La notion de propriété individuelle est au cœur de ce paradigme. Il s’agit d’un système de valeur associant la possibilité de posséder à la valeur de l’être. Conséquemment, celui qui ne possède pas, celui qui ne gagne pas sa vie, n’a pas d’existence sociale propre. Cela résulte, sans autre considération, comme la notion d’utilité passive ou de service sociétal rendu, au cliché du chômeur-parasite. Celui qui ne produit pas est en attente de pouvoir produire, pour pouvoir posséder. Une absence d’activité productive, même si elle est par ailleurs créative et/ou constructive, est vue comme une paresse ou un échec, sauf si elle est résultante du travail d’autrui ou des biens acquis (rente ou actionnariat). La stigmatisation des minorités et des chômeurs permet de détourner l’attention du vampirisme des possédants, beaucoup plus nuisible économiquement, puisqu’il ne nourrit en boucle que l’industrie du luxe au sens large et n’est que peu réinjecté dans l’économie de besoins. En clair, ce système de gagnant-perdant, alimenté par le travail des classes moyennes, conduit à augmenter les inégalités sociales en fonction du temps. Plus l'on cautionne le système en y prenant part par son activité, plus les possèdants auront de richesses qui seront insufflées dans l'économie de l'immobilier et du luxe et qui ne redescendront jamais vers l'économie de besoin et plus les personnes modestes verront leur revenu diminuer, leur emploi disparaître, leurs ressources se tarir. La crise économique est le passage de la classe moyenne dans le camp des perdants, pour que les possédants puissent continuer à s'enrichir. Elle ne peut pas prendre fin puisqu'elle s'autoalimente.

Pour s’affranchir de la nécessité de posséder et de l’attrait de l’abondance, il est important de se reconnecter à ses propres besoins et de se poser la question de ce qui est source de bonheur au quotidien : les arts (hors « consommation » de la culture), la nature, les relations entre individus, … qui ont le point commun de ne pas nécessiter d’argent.

Les besoins matériels, s’ils ne sont pas inexistants, sont néanmoins limités même dans un contexte de haut niveau de confort. En dehors de la nourriture, la plupart des besoins impliquent des utilisations d’objets qui sont limités dans le temps (voiture pour se déplacer, aspirateur, tondeuse et autres outils, livres/cd, vaisselle surnuméraire, machine à laver, produits technologiques, …) et l’idée de la mutualisation peut par exemple, dans une famille, naître de la limitation budgétaire due à une situation financière jugée difficile. Mais cette notion peut s’élargir à tous les individus conséquemment à la volonté de réduire son impact environnemental et de tisser des liens sociaux avec son voisinage ou des inconnus par le biais de l’outil internet.

La mutualisation est un formidable outil de prise de conscience de l’inutilité de posséder tout individuellement, et finalement de la toute relativité de ce qui est jugé couramment et universellement indispensable.

23 janvier 2014

La mutualisation

Dans une société où des centaines, des milliers d'objets nous entourent, où notre quotidien est d'une complexité incroyable, modifier ses habitudes pour moins dépenser d'argent et moins nuire à l'environnement et aux populations fragiles est un travail de longue haleine. Mais on peut finalement changer ses habitudes sans changer beaucoup les notions de confort et de loisirs. Un mot clé : la mutualisation !

- Troquer les services et les biens grâce aux sites communautaires. Demander systématiquement un prêt de matériel (à un voisin, sur internet) au lieu d’acheter.

Besoin d'une perceuse, de faire une lessive, envie de lire un livre particulier ? De nombreux sites vous proposent des services et des biens d'occasion mais aussi la mutualisation d'outils, et des dons de meubles, d'objets culturels.

www.servisphere.com / www.yakasaider.fr

www.lamachineduvoisin.fr

www.jedonne.org / www.recup.net / www.jedonnetout.com / www.jecherchejedonne.fr

www.reduisonsnosdechets.fr 

- Mutualiser ses trajets motorisés, sa maison.

Faire du covoiturage, mettre à disposition les objets dont on ne se sert que peu, échanger sa maison avec une autre famille durant les vacances, autant de démarches positives qui ont un réel impact sur votre entourage et permettent de faire des rencontres inattendues.

www.covoiturage.fr

www.jelouetout.com / www.bricolib.net

www.echangedemaison.com / www.switchome.org / www.trocmaison.com

- Voyager grâce au couchsurfing.

Couchsurfing est un projet permettant de trouver, partout dans le monde, des personnes acceptant de vous héberger gratuitement, en échange de votre simple compagnie, d'un repas partagé en commun, d'une conversation intéressante, ...

www.couchsurfing.org

- Soutenir financièrement et par le bénévolat régulier les associations qui œuvrent pour la protection des droits humains et de notre planète, pour le resserrement du tissu social.

Le tissu associatif européen est dense mais manque toujours de bénévoles pour développer de nouveaux combats et d'argent pour mener des actions nationales et internationales. N'attendons pas que les gouvernements prennent leurs responsabilités, ils sont les pantins des lobbys industriels. Je crois en la puissance des réunions citoyennes dans un cadre désintéressé.

- Encourager toutes les initiatives individuelles générant de l’autonomie et de la solidarité.

Partout, des gens créent des potagers solidaires, frappent leur propre monnaie, vivent dans des communautés autogérées, autonomes énergétiquement et inventent tout un tas de moyen de cesser de nuire. Les rejoindre, les encourager pour notre temps ou notre soutien financier, aussi minime soit-il, est un acte de résistance.

Découvrir des initiatives :

www.colibri-lemouvement.org

www.tourdefrancedesalternatives.fr

- Signer des pétitions pour contrer les lobbys.

Aujourd'hui, Internet nous permet de réagir contre les lobbys par une mobilisation globale aux grandes problématiques qui n'ont plus, grâce à des organismes comme Wikileaks ou Avaaz, la possibilité de passer inaperçues.

Attention, cliquer n'est pas milliter, ni sauver ! Cela ne peut dispenser de faire par ailleurs des choix de vie en cohérence avec ses aspirations pour un monde meilleur.

www.avaaz.org

www.allout.org

www.sauvonslaforet.org

- Parler de son engagement en gardant toujours l’esprit ouvert aux autres discours.

Il n'est pas facile d'ouvrir les yeux. C'est douloureux et le changement semble impossible. Le millitantisme est une démarche dans laquelle on se sent seul et un peu inutile parfois. Il faut néanmoins se projeter comme le déclencheur d'un effet boule de neige. Ceux que vous aimez vont se demander pourquoi vous faites tels ou tels choix. Leur expliquer sans rien imposer, c'est aussi leur laisser un espace de réflexion. Rares sont ceux d'entre nous qui n'ont pas un jour eu un déclic.

Je me souviens un jour d'avoir dit que les végétariens faisaient cela pour se rendre intéressants. J'ai dit que le bio était un truc de plus pour nous vendre de la merde. Si je voyais le moi d'il y a 4 ou 5 ans, je me cracherai probablement dessus. Nous devons laisser le temps à chacun de faire ces choix, tout ce que nous pouvons faire en tant que colibri, c'est relayer l'information et montrer que d'autres façons de vivre sont possibles.

23 janvier 2014

Se déplacer

Parcourir le monde est un ravissement. Comment ? Et à quel prix ?

Les transports contibuent de façon très significative aux émissions de gaz à effet de serre mais aussi à la course effrenée au pétrole. Cette course provoque des guerres au Moyen-Orient, en Afrique et la destruction d'écosystèmes fragiles comme l'Arctique qui est la cible de ces vingt prochaines années. Les alternatives proposées en terme de véhicules individuels (voitures hybrides, électriques) ne sont pas satisfaisantes, l'électricité en France étant principalement nucléaire.

- Refuser de posséder une voiture individuelle, même à la campagne. Privilégier les transports en commun, le train, le covoiturage, le stop. Utiliser un vélo, ses jambes.

La voiture individuelle, tout comme le logement individuel d'ailleurs, est devenue une marque de réussite sociale et un symbole de liberté. Cette fallacieuse assertion est renforcée par le modèle travailliste où l'on travaille souvent loin de son habitation, où notre rapport au temps est totalement biaisé et où la notion de distance a disparu.

La remise en question vient de la sous-utilisation d'une voiture qui a souvent 5 places et qui est utilisé en moyenne par 1,1 personnes pour les déplacements quotidiens et 1,6 pour les déplacements de loisir.

Réapprivoiser le temps, accepter les contraintes, travailler plus près de chez soi, vivre de façon alternative (de voyages, de WWOOFing) sont les nouvelles opportunités de ceux qui veulent se réapproprier leur vie et découvrir ce qu'est vraiment la liberté, une liberté qui n'a pas besoin d'être assurée et rechargée régulièrement avec une énergie payée humainement et écologiquement beaucoup trop chère.

- Limiter les déplacements au nécessaire, ne pas « rouler pour rouler ».

Aller au centre commercial juste pour regarder, aller au ciné à 20km, aller chercher du pain quand on pourrait simplement s'en passer ou le faire soi-même, autant de comportements qui peuvent être modifiés en toute sérénité.

- Ne pas voyager en avion, particulièrement sur les distances inférieures à 5.000 km.

Le trafic aérien est une problématique importante. Le développement de compagnie low-cost rendent moins cher en avion un trajet vers le Benelux, l'Angleterre, l'Espagne qu'en train ou en voiture. Pourtant, le coût écologique est 100 à 1000 fois plus important.

Voyager vers d'autres continents est une autre problématique. Même s'il s'agit d'un voyage de plusieurs mois dans le cadre d'un écovolontariat ou d'écotourisme, l'impact n'est pas pour autant diminué. Mais il est possible de compenser ces émissions carbone (par exemple sur www.actioncarbone.org). Il ne s'agit pas de s'acheter une conscience mais d'être conscient de son impact et de soutenir en échange des projets de développement durable. Et pourquoi ne pas faire le trajet par voie terreste ou maritime et découvrir une autre façon de voyager ?

23 janvier 2014

Alimentation

S'alimenter correctement est la problématique n°1 d'une société durable. Dans un contexte mondiale où l'élevage est le premier producteur de gaz à effet de serre et responsable du développement de souches bactériennes résistances, où l'économie délocalisée menace la souveraineté alimentaire en cas de crise économique, où 1/4 de ce qui est produit n'est pas mangé, où la même proportion des humains de notre planète ne mange pas à sa faim, où l'agriculture menace par les intrants chimiques toute la chaîne alimentaire, il est de notre devoir de choisir avec attention ce que nous mettons dans nos assiettes. Réaliser son impact, c'est comprendre que l'on encourage par ses achats un mode de production ou un autre.

"Et dire qu'il suffirait que plus personne n'en achète pour que ça ne se vende plus." Coluche

Je ne parle pas ici de santé. Ce blog traite de responsabilité individuelle envers la communauté. Il appartient à chacun de juger s'il veut oui ou non manger de façon variée et/ou diététique pour sa propre santé.

- D’une façon générale, limiter ses achats au supermarché car aucun compte n’est tenu des conditions de production et d’acheminement. En outre, les producteurs locaux ont une importance capitale dans l’économie alternative.

Les supermarchés ont grandement simplifié la vie des consommateurs au XXe siècle. Dans un contexte travailliste où le temps est toujours plus rare et précieux, pouvoir tout acheter au même endroit a de quoi séduire. Pourtant, le prix à payer est trop important pour accepter de s'en accomoder. Les modes de production, au service du système de gagnant-perdant, contribuent à l'aggravation de la crise économique dont on nous rebat les oreilles, à l'exploitation anarchique des ressources, à l'exploitation des populations et aussi de nos concitoyens, à une pollution insoutenable des océans et des sols, tout cela au seul service du capital.

- Manger globalement moins, juste le nécessaire pour être en bonne santé.

La société de consommation nous a rendu insatiables et gloutons. Se modérer, c'est aussi respecter la terre et apprendre la sobriété.

- Consommer des produits frais, locaux, biologiques, de saison. Vérifier la provenance des produits bio qui ont parfois pris l’avion.

La relocalisation de l'industrie agroalimentaire et le développement de petites exploitations agricoles durables densifient le tissu économique locale et rend un espace plus à même de se nourrir de façon autonome en cas de pénurie, d'embargo, d'écroulement de l'économie globale.

Le capital s'est emparé de l'agriculture biologique mais le logo AB ne rend pas un produit durable. Il faut tenir compte également de sa provenance et de son emballage.

- Limiter les achats d’aliments transformés, cuisiner à partir de produits bruts, faire soi-même ses yaourts, ses sauces, sa pâte à tartiner, ses gâteaux, …

Cuisiner n'est pas un plaisir pour tous. Il est vrai que cuisiner pour soi seul n'est pas toujours très stimulant. Néanmoins, lorsque cette activité est partagée, lorsque l'on prend de l'aisance, elle peut procurer énormément de satisfaction et va également dans le sens de la modération. Cela revient beaucoup moins cher, même en utilisant des produits bio et assure de ne pas absorber tous les conservateurs, colorants, intrants chimiques, matières grasses saturées qui envahissent tous les plats préparés.

- Boycotter les produits contenant de l’huile de palme (l’appellation « matière grasse végétale » est systématiquement de l’huile de palme) qui contribue à la déforestation galopante, à la confiscation de terres agricoles et au massacre abject des grands primates.

L'huile de palme est partout. Dans les gâteaux, le chocolat, la glace, le shampooing, les pizzas, les nouilles instantanées, le pain de mie ... Cuisiner à partir de produits bruts permet de s'en affranchir. De nombreux sites permettent aussi de fabriquer soi-même ses produits ménagers et d'hygiène. Une simple lecture des emballages permet d'en déceler la présence sous différentes appellations ci -après.

Vegetable oil, vegetable fat, palm kernel, Palm Kernel Oil, palm fruit oil, palmate, palmitate, palmolein, glyceryl, stearate, stearic acid, elaeis guineensis, palmitic acid, palm stearine, palmitoyl oxostearamide, palmitoyl tetrapeptide-3, sodium laureth sulfate, sodium lauryl sulfate, sodium kernelate, sodium palm kernelate, sodium lauryl lactylate/sulphate, hyrated palm glycerides, etyl Palmitate, octyl palmitate, palmityl alcohol.

- Limiter sa consommation de viande et de poisson (choisir soigneusement la provenance) ou être végétarien. 

Le cas de la viande est probablement le moins consensuel de tous. On oppose souvent les mangeurs de viande aux végétariens et chaque camp défend farouchement ses positions en méprisant l'autre. Etant végétarienne depuis presqu'un an, je reste néanmoins ouverte au débat sur le sujet car je le pense très important et je ne pense pas que l'on puisse le résumer à "bouffeurs de tofu" VS les autres.

Le débat sur la viande est un débat écologiste et éthique. Certains le résument au meurtre de 100 milliards de vies sensibles et conscientes par an. C'est un élément. Mais il ne convaincra pas l'immense majorité des personnes qui ne se rendent plus compte que ce qu'ils mangent a été vivant à un moment, ni ceux qui placent l'humain au dessus de toutes les autres espèces et considèrent normal l'asservissement de toute vie par l'homme (les spécistes).

Je serai plus pragmatique. Un kilo de viande demande la production de 16 kg de céréales et 15 m² d’eau, sans compter le bilan carbone. La consommation de viande d'un Français moyen sur 6 jours demande la même quantité d'eau que ce même Français moyen va utiliser pour se laver en 1 an. Nos choix en terme de consommation de viande ont davantage d'impact sur nos émissions de gaz à effet de serre que nos choix en terme de transport. Les émissions de la simple industrie de l'élevage constituerait selon une étude récente du WorldWatch Institute, 51% des émissions globales, davantage que les transports aériens, maritimes et routiers réunis.

Question poisson et fruits de mer, il est estimé que dans 50 ans, tous les océans seront vides si la consommation est maintenue avec cette pression sur le milieu. Ce sera sûrement moins car moins il y a à pêcher, plus il y aura un intérêt économique à tout prendre car les prix vont flamber.

- Limiter sa consommation de produits importés qui se sont banalisés dans notre quotidien mais ont un impact inimaginable (thé, café, chocolat, vanille, banane, noix de coco, …).

Nous vivons dans une société mondialisée où le chocolat, le café, les fruits exotiques, font partie de notre quotidien. Il convient néanmoins de se rappeler que ces produits viennent d'ailleurs et que leur transport demande beaucoup d'énergie et contribue beaucoup au changement climatique.

- Boire bien sûr l’eau du robinet.

Boire l'eau du robinet et ne pas consommer de jus industriels ni de sodas est un des gestes-clés. En évitant chaque année la production de 500 à 600 emballages plastiques et Tetrapak, on contribue à protéger les océans. 1,5 million de mammifères marins et de tortues meurent chaque année à cause d'ingestions de plastiques dans le monde.

On peut faire facilement des jus avec des fruits frais (éviter les fruits exotiques et agrumes) et c'est délicieux !

- Limiter tous les emballages, boycotter le plastique, réutiliser ses caisses, ses pots et ses sacs autant que possible.

Sortir du tout-plastique est une lutte de chaque instant. Pourtant, c'est un enjeu absolument majeur car une grande partie n'est jamais recyclé et ce qui est recyclé demande énormément d'énergie et d'eau. Diminuer le volume de ses poubelles est aussi une satisfaction.

- Produire si possible certains légumes soi-même. Apprendre à reconnaître dans la nature les plantes et aromates comestibles.

Pour ceux qui habitent à la campagne ou simplement disposent d'un petit jardin.

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Résistance et transition
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