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Résistance et transition
28 février 2014

Pourquoi nous ne devons rien attendre de notre gouvernement d'un point de vue écologique ?

En discutant avec des personnes d'horizons très divers, notamment lorsque je fais du covoiturage, je me suis aperçue que pour bien des personnes, il existe une sympathie pour les mouvements écologistes, une compréhension assez poussée des mécanismes en jeux (sur le changement climatique par exemple), mais que le sentiment d'impuissance prédomine. On me dit que l'on est trop culpabilisé, que l'on n'a pas la possibilité d'agir, que c'est au gouvernement de prendre les mesures qui s'imposent afin d'amorcer une transition de société. La raison de l'immobilisme des dirigeants devant les urgences sociales et environnementales auxquelles nous faisons face est mal comprise.

Pourtant, je ne dirais pas que les politiques "ne comprennent rien" ou que "ils veulent juste du pognon pour mettre à l'abri du besoin leurs proches et eux-mêmes lorsque tout va se barrer en sucette". J'aime à penser que l'on peut émettre des hypothèses plausibles sans rentrer dans des généralisations dignes de discussions de comptoir.

Avant tout, la politique est victime de pressions extrêmes de la part des lobbies énergétiques et alimentaires. Ses pressions sont si importantes que les gouvernements acceptent de cautionner la destruction de notre planète et de diffuser des recommandations biaisées en matière de santé publique. Aux Etats-Unis, on pourrait évoquer la culture du fast-food mais en France, il s'agit bien du lobby des produits laitiers dont la puissance m'interpelle. Pourquoi les produits laitiers seraient-ils "nos amis pour la vie" si nous avons en Occident les taux d'ostéoporose les plus élevés du monde et si c'est au prix de l'importation de céréales qui pourraient nourrir les pays du Sud ? Je m'interroge.

Mais la politique, c'est aussi une question de stabilité et de cohérence sociale. Le changement, les révolutions, se sont toujours produites dans le sang. Notre gouvernement est le premier à défendre la paix CHEZ NOUS. Cette paix, il s'agit juste de l'étendre et de ne pas se considérer en sécurité du haut de notre tour d'ivoire occidentale, tout comme les politiques et les industriels peuvent se considérer intouchables dans la leur. La paix commence dans notre assiette, au niveau de notre compteur électrique et elle se mesure à l'absence d'essence brûlée. Ce n'est pas l'offre qui génère la demande mais bien l'inverse ! Quand on voit ce qu'une pénurie même légère d'essence engendre de chaos, alors que ce n'est pas une denrée indispensable, comment imaginer ce qui se passerait si des mesures justes étaient prises en faveur de la paix et en général, une diminution du pillage des ressources d'autres pays qu'elles soient alimentaires ou énergétiques. Voilà le problème. Le problème, c'est chacun d'entre nous. Individuellement. 

Lorsque l'on se met à émettre ce raisonnement, on en déduit immédiatement que non seulement refuser le système tel qu'il est conçu, être objecteur de croissance et se faire ambassadeur de la relocalisation de l'économie et d'un mode de vie durable n'est pas inutile mais qu'en plus, il semblerait que ce soit la solution la plus pacifique, la moins susceptible de générer un désordre social et la plus efficace car croyez-moi ou pas, l'effet boule de neige est important. Avec combien de personnes avez-vous des interactions assez personnelles pour les interpeller sur leurs habitudes ? Cinq, dix, une vingtaine ? Et que changeront-ils qui interpellera de la même façon leur entourage ? Quel impact cela pourrait-il avoir ?

Mon message d'aujourd'hui est un message d'espérance. Il ne s'agit pas de tout changer. Il s'agit de changer ce qui a le moins d'importance au final : ce que l'on achète, et de ne donner son argent qu'à des personnes qui le méritent par leur travail. 

Les mots d'ordre sont peu nombreux :

- consommer local

- manger biologique et privilégier toujours le végétal

- ne rien acheter qui ne soit pas indispensable

- faire quelque chose de sa semaine qui soit en cohérence avec ses valeurs personnelles

- changer ce monde :)

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4 février 2014

Pourquoi j'ai décidé d'être végétalienne...

"Ah, le gang des bouffeurs de tofu ! Ils croient qu'ils peuvent nous convaincre de quoi que ce soit avec leur dogme de hippies et leur bouffe dégueulasse. J'aime la viande, personne ne me dira ce que je peux manger ou pas !"

J'hésite toujours à aborder ce sujet car ce qu'il y a dans notre assiette fait partie de notre identité donc toute remise en question est difficile et soumise à une vague d'interprétations. Mais il s'agit probablement du plus important dont je puisse parler sur ce blog. C'est d'autant plus important que, davantage que nos choix de transport ou de consommation au sens large, c'est bien notre consommation de produits issus de l'élevage qui a l'impact le plus important sur les émissions de gaz à effet de serre et aussi la pollution des sols et des nappes phréatiques.

Mais, au delà de considérations écologiques, manger de la viande à tous les repas, c'est aussi s'assurer indirectement qu'une partie croissante de la population mondiale ne puisse pas se nourrir ou avoir un accès correct à l'eau, une situation qui ne peut aller qu'en s'aggravant avec la croissance démographique et l'occidentalisation des pays émergents. Alors pourquoi on n'en parle pas ?

Parce que la viande, c'est bon et c'est addictif. Sur ça, je pense qu'on se rejoindra tous et je m'en souviens encore, même si par ailleurs ça ne me manque absolument pas. Mais peut-on par ce seul "argument" justifier ce qui n'est ni plus ni moins qu'un holocauste animal ayant des conséquences absolument dévastatrices sur nos ressources, augmentant les injustices et les inégalités des populations et menaçant tout simplement notre futur ? Tout ceci ne tient même pas compte de statistiques effarantes : ce sont 100.000.000.000 d'animaux qui sont tués chaque année, des êtres vivants sensibles auxquels la plupart d'entre nous seraient bien incapables de nuire s'ils y étaient directement confrontés. Ces animaux sont abbatus dans des conditions atroces, pendus par les pieds et égorgés, broyés vivants, électrocutés, ... En y pensant, je le sais bien, on a juste envie de mettre des oeillères et de se le sortir de l'esprit. Si ce n'est pas plaisant d'y penser, pourquoi serait-ce juste de le cautionner ? Si nous décidions de nous reconnecter au monde animal ?

Parlons à présent de l'impact de la consommation de viande dans le monde. La viande avant d'en être était un animal, qu'on a dû nourrir pour le faire grandir, qui a eu besoin d'eau et aussi de médicaments à cause de la promiscuité et des infections. Parmi les surfaces de culture utilisées dans le monde, environ 1/3 est dévolue à l'alimentation humaine et 1/3 à l'alimentation animale (le dernier 1/3 est gaspillée). Ce qui signifie en d'autres termes que la moitié des ressources issues de l'agriculture est utilisée pour alimenter des animaux qui vont restituer l'énergie avec un rendement évidemment médiocre. L'animal va utiliser sa nourriture pour produire sa viande mais une grande partie du bilan nutritif sera perdu ainsi qu'une grande quantité d'eau, 15m² environ par kg de viande. Ils ont en somme leur propre empreinte écologique puisque ce sont des êtres vivants ce qui rend d'autant plus importante celle de quelqu'un qui en consommerait, comme c'est le cas actuellement, 300g par jour en moyenne en France.

La viande n'est évidemment pas le seul produit résultant de l'élevage intensif. Le lait, le fromage, les oeufs sont également incriminés et dans des proportions également importantes puisque ce sont les fruits de ce même élevage et de ses excès.

"Bon j'ai compris, mais il faut bien des protéines et du calcium ! Quid d'éventuelles carences ?" Vous serez peut-être surpris mais aucun nutriment présent dans la viande et les produits animaux n'est irremplaçable de façon simple. Au contraire, être végétarien ou végétalien rend infiniment plus sensible aux problèmes de nutrition et permet de manger de façon plus variée et bien plus saine. Les protéines et le fer se retrouvent dans les lentilles, le soja, certains céréales riches comme le blé et l'épeautre. Varier les céréales permet d'avoir un apport suffisant dans tous les acides aminés importants. Mais comment faire une quiche ? des crêpes ? un gateau ? C'est enfantin. Une huile végétale remplace le beurre, un lait végétal le lait de vache, les oeufs peuvent être substitués par de la maïzena légèrement dilué, tenant ainsi lieu de liant, ou encore une banane écrasée (!). Le calcium est abondamment présent dans les légumineuses et oléagineux. Seule la vitamine B12 peut manquer à l'appel car nous vivons dans une société aseptisée et cette vitamine se retrouve dans la terre et les matières fécales (il est fabriqué par notre corps mais... à la sortie). Il faut donc prendre un complément approprié, qui se trouve très facilement. En fait, les animaux d'élevage sont eux-mêmes complémentés en cette vitamine à cause de l'appauvrissement des sols.

CONCLUSION

Il s'agit d'un choix, d'un engagement important et qui peut apparaître comme un sacrifice. J'ai souhaité le faire pour montrer que cela est possible, que si je peux arrêter, alors tout le monde peut réduire. Il n'est pas nécessaire que plus personne ne consomme des produits animaux, nous avons besoin dans une moindre mesure du fumier et de conserver le patrimoine culinaire de nos régions. Consommer beaucoup moins est déjà un engagement en soi.

Être végétarien par solidarité avec le Tiers-Monde

Manger moins de viande ou plus de viande du tout, limiter ou supprimer sa consommation de produits issus de l'animal en général, c'est prendre conscience de ces réalités pourtant ignorées ou niées et faire un pas individuel vers une meilleure répartition des ressources pour les pays du Sud emprisonnés dans l'exportation et l'élevage intensif, mais aussi contribuer à une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Cette démarche ne peut s'inscrire que dans une volonté globale de changement et ne peut être compensée par une alimentation plus industrielle ou importée de plus loin.

Ainsi, manger peu de viande et de produits animaux, seulement une fois par semaine ou une fois par mois par exemple, c'est s'engager de la façon la plus personnelle et volontaire possible vers une transition de société. Moins de pollution, plus de justice, moins de souffrance animale !

Une vie connectée

Si je ne vous ai pas convaincu, je vous propose de regarder ces vidéos créés par des vegans engagés : l'artiste Maxime Ginolin qui développe dans une pièce de théâtre l'impact environnemental de la viande et l'activiste Gary Yourofsky qui se concentre sur notre rapport à la souffrance animale.

Le discours le plus important de votre vie

Le Jugement

2 février 2014

Les points clés d'un changement individuel

- Dire non au plastique, aux produits chimiques et à la consommation massive pour réduire la pollution notamment océanique, les décharges sauvages, sortir de la dépendance au pétrole, réfréner ses pulsions d’achats, ne plus consommer que l'indispensable au sens premier.

Comment ? Exemples : acheter l’alimentation biologique en vrac, acheter des produits d’occasion, faire ses courses avec un sac en toile, utiliser des sachets en papier (comme en Biocoop), avoir un verre pliable avec soi en soirée/festival, systématiquement aller vers le moins emballé, mutualiser, trouver des alternatives dans tous les domaines, …

- Refuser les aliments d’origine animale pour limiter la consommation et la pollution de l’eau, remettre à disposition l’alimentation utilisée pour les animaux d’élevage (1/3 de la production mondiale) pour l’alimentation humaine, augmenter son empathie envers toute vie pour un cercle vertueux vers davantage de cohérence.

Comment ? Diffuser la culture végane.

- Donner du sens à son travail/activité au sens large pour ne pas cautionner le système économique reposant sur la surexploitation des ressources et des population fragiles, davantage de bonheur, relocaliser l’économie et sortir du travaillisme.

Comment ? Se donner les moyens de faire ce que l’on aime, quitter un travail avilissant ou en opposition avec ses valeurs, ne pas travailler pour de grosses sociétés, faire du bénévolat.

- Echanger sans agressivité pour diffuser son engagement sans imposer et en acceptant les avis divergeants pour enrichir sa démarche.

Résistance et transition
  • Ne vous y trompez pas ! Le colibri de la fable ne trie pas ses déchets, il ne prend pas des douches plus courtes, il ne fait pas du covoiturage, il utilise la totalité de son énergie vitale pour éteindre l'incendie dans la forêt qu'il aime. Soyons uni.e.s.
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