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Résistance et transition
2 octobre 2014

Le végétarisme, le végétalisme et le véganisme sont-ils des sous-produits de la société de consommation ?

J’ai toujours trouvé cette réflexion extrêmement intéressante et pertinente. Ces démarches avaient-elles de la résonnance dans les sociétés pré-capitalistes ?

Pour discuter de cette question, il est probablement nécessaire de bien faire la différence entre les différents types de démarches qui peuvent être engagées lorsque l’on choisit de se passer partiellement ou totalement des produits animaux et de redéfinir les termes.

Le végétarisme peut consister à supprimer tous les apports en viande et éventuellement en poisson. Elle peut être liée à une volonté de ne pas consommer d’animaux morts, de s’opposer, dans une société où des alternatives existent, à l’élevage et à l’abattage d’êtres vivants pour le seul plaisir du palais. Mais elle peut aussi, hors de considérations anti-spécistes, se projeter dans un autre système de valeurs où l’on refuse des excès liés à l’alimentation du bétail (déforestation, suppression de cultures vivrières dans les pays du Sud provoquant des famines, généralisation des OGM, pertes des pratiques agricoles traditionnelles, perte de la souveraineté alimentaire).

Le végétalisme, qui va plus loin en supprimant les produits animaux de l’alimentation, et pour le véganisme dans tous les aspects de la vie, peut être le résultat d’une opposition totale à l’asservissement animal en en revendiquant la libération. En effet, dans nos sociétés modernes, la violence, cette industrie de la mort (dans des circonstances atroces et sans aucune considération pour l’animal comme être sensible), s’étend aux produits animaux que sont le lait et ses dérivés, ainsi que les œufs. Les vaches laitières industrielles ne broutent pas de l’herbe, elles sont harnachées sur de grands tourniquets. Dans les productions d’œufs, y compris bio et je tiens à ce point, les poussins mâles sont broyés vivants (ou congelés vivants) puisque « inutiles ». Avant la révolution industrielle, ces pratiques n’existaient pas. Le végétalisme écologique, tout comme celui qui dénonce les souffrances, sont précisément le résultat des excès de l’agroalimentaire moderne. Ils n’existent pas sans ce contexte.

Pour ma part, je suis assez persuadée que ces démarches, sont d’une certaine façon, assez résultantes de notre société car de tels excès ne peuvent laisser indifférents. Cependant, il est simple de retrouver des réflexions sur le sujet de la souffrance animale dans les écrits des penseurs des siècles passés. Et selon moi, ce n’est pas toujours la compassion qui entraîne l’arrêt de la viande, mais cela peut être l’inverse.

En tout cas pour moi, c’est ainsi que cela s’est produit…

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